L'emploi et moi

VOTRE EXPERIENCE PROFESSIONNELLE PEUT DEVENIR UN DIPLOME

La Validation des Acquis de l’Expérience est une reconnaissance officielle de compétences acquises par l’expérience (loi du 17 janvier 2002).  

Elle permet d’obtenir tout ou partie :

• d’un diplôme délivré par l’Education Nationale,
• d’un titre à finalité professionnelle
• ou d’un certificat de qualification d’une branche professionnelle.

Qui peut bénéficier d’une VAE ?  

Tout le monde. Vous devez justifier d’une expérience professionnelle salariée, non salariée ou bénévole de 3 ans minimum (à temps plein ou partiel) en continu ou en discontinu en rapport avec le diplôme ou la certification visée. La VAE est également accessible aux salariés intérimaires. Vous devrez justifier de fiche de paie ou attestation d’employeur. Il n’y a pas de conditions d’âge.

Les étapes de la V.A.E. :  

Informez-vous auprès des Points Relais Conseil  au sein des Greta

• Information générale.
• Entretien individuel d’1h : modalités administratives, identification du diplôme ou titre accessible au regard de l’expérience professionnelle, de l’organisme qui le délivre, conseils…
• Création d’un dossier de recevabilité à envoyer au ministère concerné.
• Constitution d’un livret détaillant ses activités professionnelles. Aide d’un coach Afpa ou Greta sur 6 séances.
• Passage devant un jury :

-       oral pour les diplômes types BAC ou BTS (le dossier doit être bien rédigé et complet),

-       mise en situation pour les titres pro (le dossier peut être moins important)

Il y a 80% de chance de réussir une validation totale d’une VAE ou 20% d’avoir une validation partielle !!! Les validations nulles sont rares, ce qui est très encourageant !

Une préparation du dossier par un coach vaut environ 700 euros, elle est très importante pour le compléter au mieux et réussir sa VAE. Cette aide est financée par la région pour les contrats d’avenir ou par Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi.

Au-delà de la reconnaissance personnelle et sociale, la VAE est l'opportunité de valoriser et certifier ses compétences, pour :
   - évoluer dans l'entreprise,
   - renforcer son employabilité,
   - sécuriser son emploi,
   - faciliter une mobilité ou une reconversion,
   - se réinsérer de façon plus stable.

Grande polémique sur la lettre de motivation... Obligatoire? Has-been? Que faire?!

Pour chaque candidature est encore demandée une lettre de motivation, elle parait alors encore d'actualité. Vous pouvez en faire un document à part entière (pour les entreprises plus institutionnelles) ou la mettre en corps du mail que vous envoyez pour postuler.

Rien ne sert de la peaufiner pendant des heures et de tenter de raconter sa vie comme dans un roman !

Cette lettre doit être précise et concise car si elle est lue, elle doit retenir l'attention du recruteur directement grâce aux mots clés.

Vous trouverez partout le même modèle :

1) "Vous cherchez tel poste et je suis très intéressé car ..."

2) "Spécialiste de tel domaine, j'ai travaillé tant d'années comme commerciale et j'avais telle responsabilité."

3) "Telle qualité m'a fait atteindre un objectif précis et en voici les conséquences (résultat chiffré plus parlant). Je serais ravie de mettre ces capacités au service de votre entreprise."

N'oubliez pas de personnaliser votre lettre avec le nom du DRH et de l'entreprise.

Si vous postulez à plusieurs postes différents, il sera très rapide de modifier votre lettre car la base reste la même, il suffit juste de changer les noms de poste, domaine et parfois objectif. Le plus difficile est de faire la première car il faut trouver les bons qualificatifs pour se mettre en valeur. Mais n''en faites pas trop, restez simple et soyez vous-même.

Vous trouverez plusieurs modèles de lettres en fonction de différents métiers ici:

http://www.mission-locale.fr/lettre-de-motivation/

http://www.mission-locale.fr/candidature-au-poste-de-representant-commercial/

Pour toucher des allocations chômage, le demandeur d’emploi doit justifier de 122 jours d’affiliation ou 610 heures de travail 
au cours des :

• 28 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les moins de 50 ans
• 36 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les 50 ans et plus

Cependant, tout dépend de la raison pour laquelle vous ne travaillez plus.

Vous avez droit au chômage en cas de:

- Fin de CDD

- Licenciement ou rupture conventionnelle (attention à ce que l'employeur coche la bonne case sur le document ASSEDIC)

- Licenciement pour faute 

- Abandon de poste :

Si votre employeur ne veut pas faire de rupture conventionnelle et que vous voulez vraiment arrêter ce travail (pour des raisons valables), c'est malheureusement la solution pour toucher le chômage.

Pour cela, vous devez ne plus vous rendre sur votre lieu de travail sans prévenir votre employeur (l’honnêteté du système français...). Au bout de 3 jours, le poste sera considéré comme abandonné. 

Sachez que l'employeur peut se retourner contre vous mais cela est encore plus dérangeant pour lui et ralentit le bon fonctionnement de son entreprise. Car, tant qu'il ne vous envoie pas les papiers mettant fin à votre contrat de travail, vous êtes toujours dans les effectifs de la société, ce qui l'empêche d'embaucher une autre personne.

Sachez que les documents peuvent arriver dans un délais de 3 mois, donc prévoyez de ne pas toucher ni de salaire ni d'indemnités chômage pendant cette période.

Cependant, avant de prendre cette décision importante et délicate, pensez aux conséquences que cela pourra avoir et à votre réputation si vous voulez continuer à travailler dans le même secteur...

Vous n'avez pas droit au chômage en cas de:

- Démission

- Fin de période d'essai résultant de votre souhait

Astuce : Afin de toucher des indemnités chômage après une démission, il suffit de trouver un CDD de 3 mois !!! C'est finalement la meilleure chose à faire et cela permet d'éviter un abandon de poste (qui doit rester le dernier recours).

Si vous démissionnez parce que votre emploi ne vous plait plus, sachez que Pôle Emploi propose différents ateliers qui peuvent vous aider à avancer et peut financer la formation de votre choix !!! Pensez-y. 

TEMOIGNAGE de Florian Collonge, créateur de sa société de négociant automobile.

Pourquoi devenir entrepreneur ?

« Depuis toujours, j’ai eu envie de créer mon entreprise, surement comme mon père… Et puis un jour, un ami m’a proposé de me lancer avec lui dans la vente de voitures d’occasions. Etant fatigué de travailler 70h par semaine dans une concession avec un patron exigeant, à mon retour de grandes vacances, j’ai posé ma démission ! J’allais enfin travailler à mon compte et à mon rythme. »

Quelles sont les différentes étapes de création ?

« La création d’une entreprise ça se réfléchit et se prépare. »

Différentes étapes sont nécessaires :

-          Faire une étude de marché : secteur, concurrents, fournisseurs, clients…

-          Budgétiser la mise en place de l’activité puis les frais mensuels.

-          Trouver un local commercial : siège social.

-          Établir un dossier de création de société à la Chambre de commerce rattachée à l’adresse du siège social, comprenant :

• La parution de cette création dans un journal officiel régional,
• L’attestation de la création d’un compte professionnel à la banque,
• La rédaction des statuts (par un avocat ou un comptable) définissant : la forme juridique, le nombre d’associé, le capital social, les apports des associés, le régime d’imposition…
• Les pièces administratives diverses.

-          « Une fois le dossier validé, il faut enregistrer les statuts au centre des impôts pour la création de l’identité fiscale de la société.

Astuce : La chambre de commerce propose une formule payante à 80€ pour vérifier que le dossier soit en règle pour ne pas perdre de temps. »

-          Profitez-en pour faire une demande d’ACCRE pour l’exonération des charges sociales la première année.

-          Pour finir et lancer votre activité, pensez à la création des éléments de communication.

Vous êtes prêts à travailler !

Comment choisit-t-on la forme juridique de l’entreprise ?

En fonction de divers critères :

-          L’apport

-          Le nombre de personne

-          Les risques à prendre

-          Le type d’activité (auto-entrepreneur limité à 32 000€ de CA)

« Nous avons choisi la SARL : nous étions 2 personnes, il n’y avait pas trop de risque car les biens personnels ne sont pas engagés en cas de dette, et le montant minimum est de 1€ de capital social. »

Pour plus d’informations sur les différentes formes juridiques:

http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/

Combien de temps faut-il pour faire ces démarches et être opérationnel ?

-          Trouver les locaux : aléatoire

-          Achat de matériel, rendez-vous à la banque, création de carte de visite : 1 semaine

-          Rédaction statuts : 1 semaine en le faisant seul, en s’aidant d’internet

-          Réception du K-bis (seul document officiel attestant de l'existence juridique d'une entreprise) : 10 à 15 jours après la dépose du dossier

-          « Au total il faut 1 ou 2 mois pour commencer son activité.

Il faut être patient face à l’administration française ! C’est un langage particulier  que l’on découvre, des formes juridiques inconnues, impliquant une méthode et une rigueur administrative à adopter… »

Quels sont les points négatifs ou les inconvénients d’être gérant?

-          « Il faut connaître les bases de Compta pour ne pas avoir de frais supplémentaires et embaucher un comptable.

-          Il faut être rigoureux avec la tenue des comptes, la facturation et tout l’administratif lié à la vente.

-          Les frais de RSI (sécurité sociale des chefs d'entreprise indépendants) sont importants : 42% des dividendes sur les bénéfices.

-          Le salaire n’est pas tous les mois le même (vacances et périodes creuses).

-          Il n’y a personne pour partager les galères ni même les bons résultats.

-          Il n’est pas toujours évident de trouver la motivation pour aller travailler car il n’y a plus d’impératifs, il est important d’en avoir conscience et de ne pas se laisser aller. »

Doit-t-on disposer de fonds monétaires importants pour commencer ?

Frais obligatoires :

-          Chambre des commerces (validation tribunal, frais de dossier) : 200€

-          Parution journal : en fonction du nombre de caractères, entre 150 et 250€

-          Lettres recommandées, frais de transport : 50€ minimum

-          Capital social : 1€ minimum. « C’est une valeur qui rassure les fournisseurs et montre son investissement moral dans sa société, donc à vous de voir. »

      TOTAL : 400€ minimum

Aide de Pôle Emploi :

« Si l’on a droit au chômage,  Pôle Emploi permet aux nouveaux entrepreneurs de se lancer plus facilement  financièrement.

Après avoir exposé son projet à un conseiller, il suffit de faire une déclaration de créateur de société (en fournissant la preuve) et de remplir une attestation de non rémunération pendant la durée d’indemnité. Vous toucherez donc une aide comme une allocation chômage (de 60% de la moyenne des revenus brut des 12 derniers mois) pendant 24 mois.

C’est une aide précieuse qui permet d’alléger les charges de la société et de réinvestir l’argent gagné. Pas de dividendes (salaires) donc pas de RSI ! C’est moins de stress et ça laisse 2 ans pour mettre en place sa société. »

Attention ! Si 2 personnes créent une société, une seule peut bénéficier de cette aide.

Comment ne pas se tromper au départ ?

-          « Il est nécessaire de connaître le métier et avoir de bonnes relations en étant certain de pouvoir travailler avec elles. C’est un métier où les contacts sont obligatoires car la demande est très forte.

-          Il faut bien évaluer financièrement ses besoins (convoies, mécanique, matériel).

-          Le soutien de ses proches est important pour se lancer mais aussi pour accepter le désagrément des horaires parfois tardifs.

-          Avoir de l’argent de côté est très important pour faire face aux mois où l’activité est faible ou pour les semaines non travaillées. »

Finalement la clé de la réussite c’est l’anticipation !

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à utiliser le forum ! Florian et moi pourrons vous répondre.

L’intérim c’est super pour trouver un travail rapidement mais il y a des choses à savoir pour ne pas se faire avoir :

1)   La paie arrive le 10 du mois d’après, ce qui n’est pas évident le premier mois quand on est habitué à être payé tôt. N’hésitez pas à demander un acompte le premier mois.

2)   Toutes les agences d’intérim ne prennent pas les mêmes commissions sur un même contrat au sein d’une même entreprise.

Lors de ma dernière expérience, j’ai découvert que ma collègue qui était intérimaire dans une autre agence d’intérim et embauchée pour le même poste gagnait beaucoup plus que moi !

Salaire : + 158€ net par mois

Indemnité repars : + 2,20€ par jour soit 44€ net par mois

Conclusion : avec mon agence d’intérim j’ai perdu 202€ sans justification par rapport à ma collègue qui, elle, est tombée sur une agence moins gourmande ! Sans penser à Pôle Emploi où je déclare un salaire plus faible, me donnant droit à une allocation chômage plus faible…

De plus, on m’a gentiment informé que les intérimaires ne devaient pas parler de salaire avec les entreprises pour lesquelles ils travaillent. La blague ! J’aurai dû voir venir l’arnaque… mais c’est maintenant chose faite !

N’hésitez pas à comparer vos salaires entre intérimaires pour créer votre liste noire des agences d’intérim à bannir !

3)   Le solde tout compte arrive en même temps que la paie soit le 10 du mois d’après ce qui fait perdre du temps pour recevoir les indemnités chômage… Malheureusement, seule la patience est gagnante dans cette situation car il n’est pas possible de recevoir un document plus tôt. Donc si vous finissez une mission en début de mois, il faudrait attendre le mois suivant pour recevoir ses indemnités chômage. Par contre, vous ne serez pas déçu par la somme indiquée sur votre compte en banque, c'est l'avantage de l'intérim!

Conclusion : Pour être intérimaire mieux vaut être prévoyant, bon comptable et oser l’investigation !